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Tour de France (partie 2) : encore de belles rencontres autour de la formation Torii

  • Photo du rédacteur: Cécile Mairet
    Cécile Mairet
  • 25 avr.
  • 7 min de lecture

Dernière mise à jour : il y a 7 jours

Dans cette deuxième partie de mon Tour de France des élèves de Torii, je t’emmène à la rencontre de trois femmes inspirantes, qui ont toutes décidé de changer de vie pour se lancer dans le métier de tapissier d’ameublement.


Maé, Morgane et Jennifer viennent d’horizons très différents : le cinéma, l’entrepreneuriat et la finance. Pour autant, elles ont un point commun : une envie profonde de retrouver du sens, de créer avec leurs mains, et de s’épanouir dans un métier artisanal, exigeant et passionnant. Ce sont des parcours de vie riches, faits de choix courageux, de remises en question, et d’un bel engagement personnel.


Je suis allée à leur rencontre pour comprendre ce qui les a poussées à tout changer, ce qu’elles aiment dans la tapisserie, et comment elles vivent leur formation avec Torii. Entre reconversion, premiers projets et rêves d’atelier, ces témoignages illustrent à quel point la passion peut emmener très loin celui ou celle qui la laisse entrer dans sa vie.

Suis-moi, on part pour une nouvelle étape de ce beau voyage entre tapissiers à travers la France.




Maé : du cinéma à la tapisserie, un retour à la lenteur au Pays Basque



Maé jeanne tapissier
Compte instagram de Maé : Atelier Maé Jeanne

J’ai rencontré Maé dans le Pays Basque, où elle a travaillé comme chargée de projet culturel pour un réseau de salles de cinéma pendant de nombreuses années. Malgré son intérêt pour ce domaine, elle aspirait à plus d'autonomie et rêvait d'un métier manuel et créatif. Progressivement, elle s’est tournée vers la tapisserie, séduite par le travail de la couture, le contact avec les étoffes, mais aussi par la rigueur et la technicité de ce savoir-faire ancestral.


Maé recherchait un métier où il fallait ralentir, prendre le temps de bien faire les choses. Elle m’a d’ailleurs confié que restaurer des meubles anciens lui plaisait depuis longtemps et qu’elle rêvait d’ouvrir son propre atelier. Tous les élèves de Torii ne sont pas passionnés par le côté technique qui est parfois assez ardu, mais ce qu’elle préfère dans son travail, c’est le piquage de la garniture. Cette étape plutôt physique donne au siège sa forme en sculptant son assise. Maé m’a aussi avoué qu’au moment de la pose du tissu, une étape importante durant laquelle le meuble prend vie, elle ressent beaucoup d’émotion à la vue du travail achevé.


atelier de maé broderie

J’aime beaucoup la personnalisation que Maé ajoute à chacune de ses restaurations. Passionnée de broderie, elle personnalise chaque siège en brodant un message ou un motif en lien avec son style ou son histoire, et qu’elle coud sous l’assise. Ça m’a amusée quand elle m’a dit que pour elle, chaque projet est une enquête, car c’est aussi ma vision des choses quand j’entame une nouvelle restauration. Le tapissier doit comprendre l’histoire du fauteuil, analyser les techniques utilisées et choisir les meilleurs matériaux pour lui redonner son éclat d’antan.


atelier de Maé réalisation tapissier

Toujours en formation, Maé a déjà des demandes et m’a expliqué que le CAP de tapissier est d’abord un défi personnel, car elle a suivi des études théoriques, mais elle n’a jamais expérimenté un apprentissage aussi technique.

La jeune femme sait que la connaissance des styles historiques qu’elle apprend dans sa préparation au CAP sera un vrai plus dans son activité, lui permettant de mieux identifier les meubles et de les restaurer avec fidélité. 


De mon côté, je sais aussi que sa réussite découle en partie du soutien de son entourage, que je considère comme un facteur déterminant pour oser se lancer et réussir.




Morgane : une reconversion assumée au cœur de la Nièvre


Atelier by Morgane

Compte instagram de Morgane : L'atelier by Morgane


J’ai rencontré Morgane à Decize, dans une zone rurale bien située pour sa facilité d’accès à partir de plusieurs grandes villes. Avec son mari, ils ont dirigé une entreprise de transport employant 70 salariés, qu'ils ont revendue pour entamer chacun une reconversion. Après un bilan de compétences fin 2023 (encore, comme quoi, ça marche !), elle a commencé par chercher un métier artisanal en lien avec la décoration. C’est lors de ses vacances en février qu’elle a eu un déclic : en logeant dans une maison entièrement relookée, elle a réalisé que c’était ce qu’elle voulait faire. Elle a contacté Torii et a démarré la formation le 1er avril.


Avant cela, Morgane m’a expliqué qu’elle était distributrice d'une marque de peinture pour la restauration de meubles, d’ailleurs, son projet initial consistait à animer des ateliers de relooking. Puis, pour des raisons personnelles, elle a décidé de se recentrer sur la tapisserie de siège avec Torii. Aujourd’hui, elle est convaincue d’avoir fait le bon choix. Ce qu’elle aime le plus, c’est offrir à ses clients une pièce unique et surtout, la dimension technique de ce métier.


Vitrine de l'atelier de Morgane
Vitrine de l'atelier de Morgane

Morgane m’a dévoilé qu’au moment de son inscription, elle souhaitait passer le CAP de tapissier d’ameublement pour obtenir une reconnaissance dans le métier, devenir artisan d’art et approfondir ses connaissances techniques, notamment l’histoire des styles. 

Mais aujourd’hui, ses objectifs ont évolué. Son carnet de commandes est plein, ses clients lui font confiance, et elle réalise que la reconnaissance peut venir d’eux. C’est aussi quelque chose que j’enseigne à mes élèves pour leur donner du courage et de la confiance, ils doivent savoir que le label Artisan d'art est décerné automatiquement après trois ans d’activité.

Morgane m’a fait un retour sur la formation Torii, en me disant qu’elle a apprécié la possibilité de se former sans se déplacer, un atout essentiel pour elle, qui a encore des enfants à la maison. Elle a aussi aimé le fait que la formation puisse s’adapter à son rythme de vie, en favorisant l’autonomie. 


Morgane m’a parlé de l’énergie et de la bienveillance de la communauté Torii, grâce auxquelles elle s’est sentie à l’aise dès le début, malgré l’exigence d’une formation qui pousse à se remettre en question en permanence. Mais pour elle, et je suis fondamentalement d’accord avec ça, dans une vie d’entrepreneur, rien n’est acquis, il faut toujours chercher à s’améliorer.


Actuellement, Morgane envisage de suivre d’autres formations en tapisserie traditionnelle. Un an, c’est passé très vite, et elle n’a aucun regret. "Je suis tellement contente d’avoir pris cette décision !" m’a-t-elle dit.

 

Son conseil ? "Foncez, et faites-vous plaisir, la vie est trop courte !"



Jennifer : de la finance à la tapisserie en Haute-Savoie



Jennifer tapissier
Compte instagram de Jennifer : accotinae_tapissier

J’ai pris beaucoup de plaisir à partager un moment convivial avec Jennifer Plaisant, une femme pleine de ressources et de projets. Installée à Mont-Saxonnex, en Haute-Savoie, il y a quatre ans, elle a vécu un déménagement radical associé à un changement de vie complet. Originaire de la région parisienne, elle a débuté sa carrière dans la finance, un domaine dans lequel elle ne se retrouvait pas. Cherchant à explorer une voie en accord avec ses aspirations, elle a suivi une formation d’architecte d’intérieur avant de s’installer en Haute-Savoie.


Jennifer m’a raconté que l’achat de sa maison a été une étape décisive, car elle avait le projet de créer des chambres d’hôtes, et c’est comme ça qu’elle a commencé à chiner des meubles et des sièges. Elle a commencé à s’intéresser au métier de tapissier d’ameublement et il y a environ un an, elle a découvert l’école Torii. Elle a immédiatement adhéré à l’ambiance et au programme et a décidé de passer le CAP de tapissier pour approfondir son savoir-faire.

Cette boulimique de projets m’a confié ce qui la passionne dans ce métier : la possibilité de construire quelque chose de ses mains. Jennifer aime le côté créatif du travail du tissu et l'engagement physique et moral qu’elle ressent envers ses clients. Chaque restauration de siège est une mission précieuse qu’elle prend très à cœur, et j’ai beaucoup aimé cette vision du métier que je partage pleinement.



Tabouret réalisé par Jennifer
Tabouret réalisé par Jennifer

Pendant sa formation, Jennifer a pris la décision de transformer son entreprise initialement dédiée à l’architecture d’intérieur en entreprise de tapisserie d’ameublement. Grâce à sa formation commerciale, elle n’a pas eu peur de se lancer, ni de crainte de facturer son travail au bon prix, ce qui représente un frein pour certains élèves. Comme elle aime prendre des risques, elle s’est rapidement jetée à l’eau et a obtenu des clients assez naturellement.

Ses premiers projets sont venus grâce à une bonne stratégie digitale, et encore une fois, je me réjouis de savoir que nous poussons nos élèves dans ce sens pendant la formation Torii. En référençant sa page Google, elle a attiré des clients situés près de chez elle, et le fait qu’il y ait peu de concurrence dans son secteur a joué en sa faveur. Enfin, elle applique aussi un conseil que nous donnons à nos élèves, en s’appuyant sur la boutique de créateurs de son village et en fréquentant plusieurs groupes d’entrepreneurs locaux.


Pour ma part, j’ai rencontré une Jennifer rayonnante, qui parvient à combiner ses deux activités : les chambres d’hôtes et son atelier de tapisserie d’ameublement. Avec l’obtention du CAP de tapissier, elle envisage d’installer une enseigne pour officialiser son activité. Pour elle, c’est un symbole fort : un cadeau qu’elle se fait pour marquer son accomplissement et son engagement envers ce métier.


Son conseil ? Ne pas hésiter à se lancer, même si la peur est là. "Il faut essayer, on peut toujours recommencer".



Bilan de mon Tour de France des élèves de Torii, au service de la transmission


Vous imaginez maintenant le plaisir que j’ai pris à rencontrer toutes ces personnes qui m’apportent autant que je souhaite leur donner. Ce Tour de France illustre mon engagement profond pour mes élèves et mon investissement personnel auprès d’une équipe qui a beaucoup grandi au fil des années. Au-delà des connaissances techniques, je suis attachée à transmettre un esprit de bienveillance, d'entraide et de persévérance. Ces 3 000 km parcourus ne sont pas seulement une somme de trajets d’un point à un autre, c’est le reflet d'une passion pour la tapisserie de siège et d'une détermination à accompagner chacun vers la réussite.


Une chose est sûre : le métier de tapissier a encore de beaux jours devant lui, car il est porté par des artisans déterminés qui iront loin dans leurs projets.

Si vous aussi, vous avez trouvé ces parcours inspirants, vous pouvez candidater pour rejoindre la formation Torii et être accompagné dans votre reconversion professionnelle. 


Alors, prêt à rejoindre notre belle communauté de tapissiers passionnés ?




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