Tour de France : mon bilan de 3 000 km au service de mes élèves en tapisserie (partie 1)
- Cécile Mairet
- 21 mars
- 7 min de lecture

Je suis Cécile Mairet, fondatrice de l'école de tapisserie à distance Torii, et je me suis lancée dans une aventure extraordinaire : un Tour de France de 3 000 km pour rendre visite à mes élèves en préparation du CAP de tapisserie de siège.
Mon objectif ?
Leur apporter un exercice spécial sous la forme d'un fauteuil emballé, qu'ils ne devront découvrir qu'au moment de l'épreuve du CAP blanc.
Ce périple m'a menée à travers la France, avec des étapes marquantes à Trouville-sur-Mer, Rennes, en Haute-Savoie, au Pays basque où j'ai aussi visité un producteur de laine, ou encore en Bourgogne. Ce voyage était surtout une démonstration de gratitude envers mes élèves et une preuve que je suis prête à aller loin pour les accompagner dans leur reconversion professionnelle.
Parmi les 9 élèves que j’ai visités et dont je suis extrêmement fière, je vous présente, dans cette première partie, 4 parcours singuliers illustrant l'impact de la formation Torii dans leur parcours professionnel.
Je leur ai demandé comment ils en sont arrivés à se reconvertir et pourquoi ils ont décidé de prendre l’option CAP tapissier d’ameublement en siège. Celle-ci n’est pas obligatoire, mais riche en enseignement, notamment en histoire des styles. Et surtout, l’obtention du diplôme permet d’obtenir le sésame pour être reconnu en tant qu’artisan d’art dès la création de leur entreprise.
C’est parti pour une visite guidée dans les ateliers des candidats Torii au CAP de tapissier de siège !
David Comptdaer : de l'informatique à la tapisserie à Corbie
J’ai eu le plaisir de rencontrer David Comptdaer, ancien informaticien enjoué, qui s'est reconverti grâce à la formation Torii. Il a d’ailleurs ouvert l’atelier Au nouveau siège, où il conjugue passion et responsabilité environnementale.
Son approche commerciale est bien rodée, car il met à profit les compétences en gestion et en marketing qu’il avait acquises dans son ex-métier. Il utilise les réseaux sociaux et le bouche à oreille pour faire connaître son travail et attirer une clientèle sensible à la restauration artisanale. Il m’a confié avoir encore à apprendre sur les techniques de tapisserie pour perfectionner son savoir-faire et répondre aux demandes les plus complexes. Mais ça ne l’a pas empêché d’ouvrir sa boutique pendant sa formation Torii, c’est d’ailleurs ce que nous conseillons à nos élèves, pour qu’ils prennent leur envol le plus tôt possible.
Quand je lui ai demandé pourquoi il avait choisi de passer le CAP de tapissier, David m’a confié que malgré une bonne confiance en lui, il ressentait le besoin de valider ses compétences, notamment en histoire des styles.
Grâce à l’accompagnement de mon équipe et aux liens créés avec les autres élèves, il a trouvé une communauté bienveillante qui renforce sa confiance et booste son évolution professionnelle.
Son parcours est un exemple inspirant de reconversion réussie dans le métier de tapissier, alliant passion, respect de l'environnement et dynamisme entrepreneurial.
Compte instagram de David : au.nouveau.siege
Anita : du commerce à la restauration de sièges à Guignen
J’ai rejoint ensuite Anita Garnier, qui après 21 ans dans le commerce, a fait le choix courageux de changer de voie pour suivre sa passion : la tapisserie en garniture traditionnelle. Attirée depuis toujours par le travail des matières et la personnalisation du mobilier, elle a vu dans cette reconversion une opportunité de redonner vie aux sièges anciens tout en exprimant sa créativité.
Avec une formation initiale en arts plastiques, elle affiche une forte sensibilité artistique, qui l’amène à jouer sur les contrastes et les textures, utilisant notamment le noir et blanc pour conférer à ses sièges une allure élégante et intemporelle. Passionnée par la rénovation d'objets ayant une histoire, j’ai pu apprécier la passion avec laquelle elle cherche à insuffler une seconde vie aux meubles tout en respectant leur essence.
Anita est en train de réfléchir à la création de son entreprise et de vivre pleinement de sa passion. Elle m’a expliqué que pour elle, le passage du CAP de tapissier de siège est une étape déterminante, pour valider officiellement son savoir-faire, et pour asseoir sa légitimité dans le domaine de la tapisserie d'ameublement.
J’ai entendu avec plaisir Anita me confier avoir vécu la formation Torii comme un tremplin vers une nouvelle vie professionnelle, où elle peut allier esthétisme, artisanat et transmission d'un savoir-faire ancestral.

Compte instagram d'Anita : tapisserie_des_vallons
Myriam : donner un second souffle aux objets à Anjou
J’ai aussi fait la connaissance de la pétillante Myriam Douillard, graphiste pendant 23 ans et qui voulait redonner du sens à son travail en se tournant vers la restauration de sièges. Son désir de pratiquer une activité concrète, ancrée dans le travail manuel et la transmission du patrimoine artisanal ne l’a pas amenée directement à la formation Torii. Son chemin a été semé d'embûches, et elle a multiplié les recherches de formations, rencontrant des obstacles administratifs et financiers.
Finalement, sa persévérance l'a conduite à Torii, car elle s’est finalement rendu compte que cette formation à distance pourrait lui permettre d'acquérir les techniques nécessaires tout en bénéficiant d'un accompagnement bienveillant et d'une communauté de passionnés.
Aujourd'hui, elle rêve de donner une seconde vie aux objets, tout en conciliant éthique et artisanat. Ce qui m’a plu chez Myriam, c’est son attachement à restaurer chaque meuble avec un profond respect pour son histoire et sa structure, en préservant autant que possible les matériaux d'origine et en utilisant des produits responsables.
Myriam reconnaît qu’au départ, passer le CAP de tapissier lui tenait à cœur pour se légitimer aux yeux des professionnels. Au cours de la formation, son regard a changé et elle se sent maintenant confiante dans ses compétences, avec ou sans ce diplôme.
La désormais tapissière professionnelle mesure le chemin parcouru depuis son entrée à Torii et voit dans le retour de ses clients, une preuve tangible de son savoir-faire. D'ailleurs, elle a lancé son entreprise sous son propre nom, un choix qui reflète son engagement dans cette nouvelle vie et surtout une confiance assumée pour ce qu’elle propose à ses clients.

Compte instagram de Myriam : douillardmyriam
Claire : de la communication à la tapisserie de siège dans la région de Nantes
En arrivant chez Claire Blanchard à Saint-Étienne-de-Montluc, près de Nantes, j’ai rencontré une personne sensible et créative qui s’est reconvertie après 25 ans d'expérience en communication et marketing. Elle avait d’ailleurs gravi les échelons jusqu'à un poste de directrice, et malgré cette réussite professionnelle, elle nourrissait depuis longtemps l'envie de se tourner vers un travail artisanal.
Elle a donc entrepris un bilan de compétences, et vous verrez que de nombreux élèves de Torii sont passés par cette étape, que je vous recommande si vous souhaitez savoir si le métier de tapissier de siège vous correspond.
Claire m’a expliqué qu’elle était passionnée par la couture, la décoration et les métiers du bois depuis qu’elle est petite. Elle s'est d'ailleurs orientée vers ces domaines, mais s'est heurtée au problème du financement de sa reconversion. La réflexion cheminant dans son esprit, elle s’est souvenue que dix ans auparavant, elle avait visité l'atelier d'une tapissière et en avait gardé une forte impression.
Toujours en recherche d'une formation, Claire a décidé d’explorer le métier de tapissier garnisseur de plus près en rencontrant Séverine, formatrice chez Torii et qui vit à une centaine de kilomètres de chez elle. Elle a immédiatement adhéré à sa vision de l'artisanat. Pourtant, comme d’autres élèves, elle m’a confié avoir des réticences au sujet de la formation à distance, ne voyant pas comment apprendre un métier manuel sans présentiel.
Elle a d’abord envisagé de faire une formation en alternance via la chambre des métiers, mais son projet s’est avéré impossible à financer. Elle a continué à mûrir sa réflexion et après avoir discuté avec une élève et une responsable pédagogique de Torii, elle a senti qu’elle serait à sa place dans cette formation. Ce qui l'a particulièrement séduite et c’est une chose à laquelle je tiens particulièrement, c'est l'adaptabilité de l’enseignement à chaque situation. Nos élèves travaillent sur des études de cas concrets avec un accompagnement individualisé, des conseils précis, et des échanges riches entre les élèves grâce aux groupes de travail.
Claire m’a aussi confié qu’elle avait été séduite par un autre point clé dispensé dans la formation Torii, qui est l'accompagnement à la création d'entreprise. Chez nous, la rentabilité et la gestion financière ne sont pas des sujets tabous, oui, on peut être fier de gagner de l’argent en échange d’un travail bien fait ! Pendant la formation, ces éléments sont intégrés de manière réfléchie et pragmatique. Exit la grille tarifaire tentante, mais qui manque de justesse, on apprend à fixer ses tarifs en fonction de la réalité du marché, à reconnaître les sièges qui valent le coup (même à un prix dérisoire), et à structurer son activité de manière pérenne.
Claire m’a confié que la préparation au CAP de tapissier de siège représente pour elle un moyen d'approfondir ses connaissances en histoire des styles. Elle aspire à devenir experte dans son métier, comme elle l’a été dans sa précédente activité professionnelle et voit dans cette option de la formation un outil précieux pour affiner sa compréhension des époques et affirmer son identité artistique.
J’ai été touchée par le fait qu'elle apprécie tout particulièrement l'encouragement à développer sa singularité et son propre style, que mon équipe et moi tentons chaque jour de transmettre à nos élèves.

Compte instagram de Claire : velours_et_bois
À ce stade de mon Tour de France, j’ai déjà eu l’immense plaisir de rencontrer des élèves aux parcours aussi variés qu’inspirants. Chacun d’eux incarne à sa manière la passion, la persévérance et l’envie de redonner vie aux sièges anciens grâce au savoir-faire artisanal.
Mais mon périple ne s’arrête pas là !
D’autres rencontres incroyables m’attendent encore, et dans la seconde partie de cet article, je vous emmènerai à la découverte de nouvelles histoires de reconversion. Vous découvrirez comment ces futurs tapissiers, guidés par leur passion et l’accompagnement de Torii, tracent leur propre chemin vers l’excellence.
Alors, restez connectés, car la suite promet encore de belles surprises et des témoignages émouvants. À très vite pour la partie 2 de cette aventure à travers la France !
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