Peut-on vraiment changer de vie grâce à un CAP Tapissier ?
- Cécile Mairet

- 22 août
- 7 min de lecture
Dernière mise à jour : 2 oct.
Changer de vie. Trois mots qui résonnent comme une promesse, un espoir, voire une utopie. Pour celles et ceux qui souffrent d’une routine professionnelle, un retour vers le plaisir passe souvent par une reconversion.
Pouvez-vous tout plaquer pour un CAP de tapissier et espérer une renaissance tant professionnelle que personnelle ? Entre rêves d’atelier, amour de gestes nobles, les candidats au CAP tapissier d’ameublement en siège aspirent souvent à remettre du concret dans leur vie.
À travers des témoignages d’élèves de la formation professionnelle, cet article dépeint la richesse parfois insoupçonnée d'un tel choix, ainsi que les mythes et réalités qui accompagnent ce virage professionnel.
Parce que si vous êtes là, vous êtes probablement en train de vous poser la question : un CAP tapissier peut-il vraiment changer ma vie ?
7 témoignages qui montrent comment la tapisserie peut changer une vie grâce à la préparation du CAP
Depuis 2023, Cécile Mairet, fondatrice de Mon Bô Fauteuil, a parcouru plus de 3 000 km à travers la France pour aller à la rencontre des élèves qu’elle accompagne dans leur préparation au CAP de tapissier. Ce tour de France de la tapisserie est devenu un véritable carnet de bord de la transformation. Ce qu'elle y a vu ? Des parcours aussi divers que profonds, souvent portés par des femmes de 30 à 50, et aussi des hommes, comme le montre le premier témoignage.
Pour voir le tour de France 2025 de Cécile, clique ici

David : un besoin de liberté et de légitimité
Ancien informaticien, David Comptdaer a troqué les écrans pour les outils de tapissier. Avec l’envie de travailler de ses mains et de s’engager dans une démarche écologique, il a ouvert Au nouveau siège à Corbie pendant sa formation professionnelle. Grâce à son expérience en marketing, il développe son activité tout en poursuivant son apprentissage. Pour lui, préparer le CAP a permis de valider ses compétences, et de concrétiser cette liberté d’entreprendre à laquelle il aspire.
👉 En savoir plus sur l'atelier de David : aunouveausiege

Anita : relancer la machine créative
Après 21 ans dans le commerce, Anita Garnier s’est reconnectée à sa sensibilité artistique en se lançant dans la tapisserie traditionnelle. Formée en arts plastiques, elle compose désormais des sièges élégants et contrastés, tout en préparant la création de son entreprise. Préparer le CAP de tapissier en complément de la formation professionnelle lui a permis de donner une nouvelle orientation à sa vie, plus créative, plus alignée avec ses valeurs.
👉 En savoir plus sur l'atelier d'Anita : anita.garnier.18

Myriam : redonner de la confiance à sa vie
Graphiste pendant 23 ans, Myriam Douillard a choisi la restauration de sièges comme voie de reconversion. Après un parcours semé d’obstacles, elle a trouvé en Mon Bô Fauteuil une formation professionnelle adaptée à son rythme et à ses convictions. Respect des matériaux, éthique artisanale et transmission guident aujourd’hui son travail. Elle a donné son nom à son entreprise, comme un symbole de sa confiance retrouvée. Grâce au CAP tapissier, elle a souhaité devenir légitime dans le réseau fermé des tapissiers de siège professionnels.
👉 En savoir plus sur l'atelier de Myriam : douillardmyriam

Claire : diriger sa propre vie professionnelle
Claire Blanchard, ex-directrice en communication, a franchi le cap de la reconversion après un bilan de compétences. Passionnée depuis toujours par l’artisanat, elle a choisi la formation professionnelle pour sa souplesse et son accompagnement à la création d’entreprise. Pourtant, au départ, elle ne se voyait pas faire une telle formation en distanciel. Aujourd’hui, elle aspire à développer son identité artistique et rêve de devenir experte en tapisserie d’ameublement.
👉 En savoir plus sur l'atelier de Claire : velour et bois

Maé : l’art du geste lent et brodé
Maé, ancienne chargée de projet culturel dans le Pays Basque, a choisi la tapisserie pour se reconnecter à un métier manuel et créatif. Attirée par les étoffes et la rigueur du geste, elle s’épanouit désormais dans la lenteur et la technicité de la restauration. Elle personnalise chaque pièce avec une broderie cousue sous l’assise, comme un clin d’œil à l’histoire du meuble. Elle a vu dans le CAP un défi personnel et un levier pour affiner son expertise en styles anciens.
👉 En savoir plus sur l'atelier de Maé : L'atelier de maejeanne

Morgane : du marketing à l'entrepreneuriat artisan
Morgane travaillait dans une grande entreprise, en marketing. Très vite, elle s’est passionnée pour la technique, le choix des tissus, la transmission du patrimoine. Aujourd'hui, elle a ouvert son propre atelier. Elle se définit comme une "tisseuse de liens" entre le passé et le présent. Débordée par un planning de restaurations complet, Morgane a un peu délaissé le CAP qu’elle voulait, à la base, obtenir pour remplir son carnet de commandes.
👉 En savoir plus sur l'atelier de Morgane : L'atelier by Morgane

Jennifer : reconstruire sa vie autour d’un métier
Après une rupture personnelle difficile, Jennifer a cherché un projet pour se reconstruire. Elle a découvert la tapisserie par hasard, tombant rapidement amoureuse du geste, de l'esthétique, de la lenteur aussi. La formation professionnelle lui a offert un cadre, des outils, et surtout une communauté. Aujourd'hui, elle se dit « fière de ses courbatures ». Pour Jennifer, l’obtention du CAP représente un défi personnel pour gagner en confiance et afficher son nom sur l’enseigne de son atelier.
👉 En savoir plus sur l'atelier de Jennifer : accotinae_tapissier
Certains de ces élèves n’ont finalement pas passé leur CAP tapissier d'ameublement de siège. Pour autant, ce n’est pas forcément un échec, car certains étaient tout simplement trop sollicités par leurs clients et ils ont dû faire un choix dans leurs priorités. Tous ont témoigné de la richesse complémentaire que la préparation du CAP leur a apportée.
Quelques mythes et réalités sur la reconversion en tapisserie
Mythe 1 : un CAP et vous voilà tapissier !
Le CAP tapissier est un diplôme exigeant et technique. En revanche, il ne va pas vous accompagner dans la création de votre entreprise et ne garantit pas une installation réussie du jour au lendemain. Pour cela, il faut du temps, de l’expérience, un réseau, et de la visibilité pour trouver des clients. C’est pourquoi la formation professionnelle propose bien plus qu’une préparation au diplôme : elle accompagne, structure, et relie les personnes entre elles.
Mythe 2 : le métier de tapissier est
solitaire et vieillot

Rien de plus faux. L'artisanat d'aujourd'hui est connecté. Les tapissiers partagent sur Instagram, vendent sur Etsy, organisent des ateliers ou des stages. Le métier a réussi sa transformation, mêlant savoir-faire traditionnel et outils de communication et de diffusion actuels.
Mythe 3 : c’est un métier trop physique pour une personne lambda
Oui, la tapisserie est un métier physique, mais en vous formant correctement, vous allez apprendre des gestes moins fatigants et utiliser des outils ergonomiques. Avec la formation profesionnelle proposée par Mon Bô Fauteuil, l’apprentissage est progressif et nombre d'élèves affirment que leur corps s’est renforcé et leur posture améliorée.
Mythe 4 : on ne peut pas apprendre à distance
La formation professionnelle prouve le contraire. Ses modules en ligne, ses coachings personnalisés et ses stages pratiques permettent d'apprendre à son rythme, depuis chez soi. Les élèves sont basés partout en France, et ont une force en commun, leur engagement.

Les bénéfices inattendus d'une reconversion en tapisserie
Retrouver du sens
Beaucoup de personnes en reconversion racontent un mal-être dans leur ancien métier, souvent déconnecté de leurs valeurs. En restaurant un fauteuil, en redonnant vie à un objet, elles retrouvent du sens dans leur vie, avec une activité concrète, visible et gratifiante.
Gagner en liberté
Le métier offre une grande variété de statuts : salarié, indépendant, créateur d’atelier ou formateur. Chacun peut adapter le métier à son mode de vie. Même si la création d’une entreprise est un défi en soi, c'est aussi l’opportunité de travailler à votre rythme, en fonction de vos impératifs familiaux.
Revaloriser le corps et le temps
Dans un monde qui privilégie la rapidité et la performance, la tapisserie de siège invite à la lenteur et à la patience. Chaque restauration de fauteuil demande du temps, des gestes répétitifs ou précis, une attention constante.
Créer du lien social
Avec la préparation au CAP de la formation professionnelle, les élèves ne sont jamais seuls et se rencontrent lors de stages, se soutiennent sur des groupes en ligne. La formation devient un lieu de vie et d'échange où des élèves de toute la France construisent un réseau bienveillant qui les aidera par la suite.
Diversifier ses activités
Parfois, la tapisserie ouvre des portes inattendues : création textile, coaching, vente de tissus ou de meubles rénovés, animation d’ateliers pour enfants... Le CAP n'est pas une finalité en soi, c’est une étape dans un parcours qui peut mener dans des contrées inconnues et passionnantes.
5 conseils pour une reconversion réussie en tapisserie
Testez avant de vous lancer : des formations courtes et des ateliers d’initiation permettent de valider vos aptitudes et votre affinité avec le métier avant de vous engager dans un CAP tapissier.
Choisissez une formation accompagnante : les témoignages ci-dessus sont ceux d’élèves qui ont passé le CAP en candidat libre, tout en étant encadrés. La formation professionnelle propose un programme complet incluant coaching, cours techniques, CAP blanc dans une ambiance de groupe.
Anticipez le financement de votre projet : CPF, aides régionales ou financement personnel. De nombreuses options existent et il est essentiel de les connaître pour tenir financièrement jusqu’aux premières missions (qui tombent souvent avant la fin de la formation).
Pensez à un écosystème global : la formation ne suffit pas, vous devrez travailler la communication, savoir quel statut choisir, trouver un local, acheter des outils, etc. Une reconversion réussie se prépare comme une aventure entrepreneuriale.
Entourez-vous : en créant votre réseau, en partageant avec des confrères à qui vous pourrez poser des questions ou demander de l'aide, vous avez mille fois plus de chance de réussir que si vous restez seul dans votre atelier.
Alors, peut-on vraiment changer de vie avec un CAP Tapissier ? La réponse est oui, si ce choix s'inscrit dans une démarche réfléchie, accompagnée, et ancrée dans une envie sincère de renouer avec le concret, la beauté du geste, et l'autonomie. Ce n'est pas un miracle, mais un chemin. Une aventure exigeante, parfois longue, mais riche d'humanité et de liberté retrouvée. Les fauteuils réparés racontent alors bien plus que des techniques : ils deviennent les symboles tangibles d'une vie reconstruite.
❤️ Cet article t'a plu, n’hésite pas à partager et à laisser en commentaires tes questions et impressions.
Pour avoir accès à toutes les vidéos de Mon Bô Fauteuil, abonne-toi à la chaîne YouTube ou rejoins le compte Instagram :








Commentaires