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  • Photo du rédacteurCécile Mairet

Interview de Cyrielle, nommée Artisan d’Art en tapisserie grâce à la qualité de son travail

Dernière mise à jour : 11 avr.

Cyrielle Aubrion est une jeune femme accomplie. Après plusieurs années passées dans le secteur du mobilier industriel, elle commence en 2018 à restaurer des meubles anciens. Passionnée par l’âme de ces vieux compagnons, Cyrielle s’intéresse aussi aux fauteuils qu’elle restaure d’abord pour elle. C’est ainsi qu’elle croise la route de Cécile Mairet et commence fin 2019 à se former à ses côtés.


Aujourd’hui, Cyrielle est reconnue par la chambre de Métiers pour la qualité de ses réalisations et son savoir-faire technique. Une belle revanche pour celle qui n’a pas souhaité passer son CAP par manque d’affinités pour le système scolaire.


Reconnue par la chambre de Métiers

Retour sur le parcours d’une femme passionnée et déterminée, qui œuvre aujourd’hui à défendre les métiers d’art et l’artisanat dans sa région.

 


Bonjour Cyrielle, peux-tu te présenter en quelques

mots ?


Bonjour, avec plaisir !


Je vis en Meurthe-et-Moselle, en région Grand Est, plus largement dans le Pays des 3 frontières. Ici, le territoire est assez particulier puisque le Luxembourg, la Belgique et la France se rejoignent. J’ai 37 ans, 2 enfants et j’ai créé mon entreprise de rénovation de meubles en 2018. À l’époque, je travaillais encore pour un géant de la distribution de meubles à monter soi-même.


Comment et dans quelles circonstances as-tu connu ?

Torii ?

Au départ, je voulais restaurer des fauteuils pour moi et je n’y arrivais pas. J’ai cherché des tutos sur internet et je suis tombée sur les vidéos de Cécile. Ça a été très rapide, j’ai pris contact avec elle et une semaine plus tard, je la rencontrais et je m’inscrivais à la formation Torii. Pendant quelques mois, j’ai continué à exercer mon métier chez mon employeur Chaine Youtube et j’ai mis en place une reconversion avec Cécile

d’abord sur un mi-temps.


Quelles ont été les principales barrières que tu as rencontrées ?


Le plus difficile a sans doute été de quitter la sécurité du salaire pour me lancer dans une aventure professionnelle plus risquée. Mais avec le confinement, je me suis dit que je pouvais poser un congé spécifique pour m’occuper de mes enfants et en profiter pour lancer mon activité artisanale.


C’est vrai que paradoxalement, cette période a été un coup de pouce dans ma décision. Je gardais la possibilité de réintégrer l’entreprise au bout du congé, ce qui est quand même rassurant. Au début, il y a forcément un temps de mise en place avant de se faire connaître et de prendre confiance en soi.


Pourquoi la formation Torii a-t-elle été déterminante dans ton parcours ?


Grâce aux conseils de Cécile, j’ai pu me créer un carnet d’adresses de fournisseurs, car je n’y connaissais rien. Je travaillais pour une grosse enseigne qui vendait des meubles sans âme, je n’avais aucune notion d’histoire de l’art. J’ai trouvé beaucoup de réponses dans la formation au niveau des matériaux, des styles et des techniques.



Un autre aspect difficile, quand on débute, est la communication. Je pense que chaque Artisan d’Art devrait avoir son site internet, mais c’est compliqué quand on démarre seul et avec peu de moyens. Et sur ce plan, aussi, j’ai bénéficié des conseils de Cécile pour créer mon site et montrer mon travail à d’autres personnes que mon entourage. Quand on est artisan à son compte, il faut savoir tout faire et il y a peu de formations qui préparent à ces aspects plus commerciaux.




Que signifie pour toi la reconnaissance du milieu et le titre d’Artisan d’Art ?


Comme je n’ai pas souhaité passer le CAP de tapissier, en principe, je ne pouvais pas prétendre au titre d’Artisan d’Art. Je ne suis pas à l’aise avec le côté scolaire et je préférais me concentrer sur la partie technique pour rentabiliser au plus vite mon entreprise.


Mais le fait de ne pas avoir de diplôme officiel ne voulait pas dire que je n’étais pas une vraie professionnelle. J’ai été suivie par la chambre de Métiers depuis mes débuts et à force de travail, ils ont reconnu la qualité de mes prestations.


Même si je ne courais pas après le titre, ça a été une belle récompense de tous les efforts que j’ai fournis depuis plusieurs années.


Quels sont tes projets actuels et futurs ?



J’aimerais faire grandir encore l’Atelier de Cyrielle, faire prospérer mon entreprise. Aujourd’hui, j’ai plusieurs mois de délai avant de prendre en charge une rénovation, mais les clients qui viennent chez moi savent que je privilégie la qualité à la vitesse de réalisation.


Je prends mon temps, j’essaye toujours de faire les choses au mieux. Même si j’aime la solitude et le calme de mon atelier, j’ai créé l’association Longwy Créatif pour promouvoir l’artisanat et les métiers d’art dans ma région. Nous organisons un salon chaque année au mois de novembre et des visites d’atelier en mai.


Aujourd’hui, il ne faut pas négliger l’importance du réseau, surtout dans ce genre de métier où on est facilement tenté de s’isoler.


Quels conseils pourrais-tu donner aux élèves de Torii ou aux femmes qui veulent se lancer dans le métier de tapissier ?


Cultiver un réseau de professionnels dans la branche des métiers d’art ou de l’artisanat pour échanger, faire la promotion les uns des autres, ce serait peut-être mon premier conseil.


Ensuite, pour exercer l’activité de tapissier, il ne faut pas craindre de travailler dur, ce n’est pas un métier facile du point de vue physique, même si on arrive avec l’expérience à mieux organiser son espace de travail. Il faut avoir beaucoup de ténacité pour tenir dans la durée, car plus on développe l’activité, plus les tâches annexes deviennent importantes. La compta, les commandes aux fournisseurs, la gestion des clients, tout ça représente une part importante du métier de tapissier.


Je n’échangerais pas mon atelier contre la pointeuse de mon ancienne entreprise, mais il faut avoir conscience que c’est une activité professionnelle extrêmement prenante.


C’est aussi et avant tout un métier de passion, je suis toujours émue quand j’ai le retour de mes clients, surtout quand j’ai restauré un meuble ou un fauteuil qui les renvoient à des souvenirs d’enfance ou leur rappellent des proches qu’ils ont aimés.





Merci à Cyrielle pour ce joli témoignage qui exprime bien la réalité du métier de tapissier et qui prouve qu’avec du travail, on peut déplacer des montagnes !



Pour en savoir plus sur Cyrielle, voici ses liens sur les réseaux :



Toi aussi, tu rêves de créer ton entreprise de tapisserie de siège ? Retrouve toutes les informations pour poser ta candidature ici


 

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